Les nausées et les vomissements sont le plus souvent en rapport avec des affections bénignes et passagères, mais des maladies plus graves peuvent être en cause. Il faut éliminer ces dernières si les vomissements s’associent à d’autres signes (fièvre, douleurs du ventre, diarrhée…).
En cas de voyage, en particulier en bateau, il est possible de prendre différents médicaments pour permettre de prévenir le malaise (antihistaminiques ou scopolamine). C’est aussi le cas, en cas de prise de médicaments anticancéreux car les molécules qui donnent des vomissements très pénibles sont bien identifiées.
Au cours de la grossesse, la prise en charge des nausées-vomissements sans gravité repose avant tout sur les mesures diététiques simples et les médicaments sont rarement utiles. Dans la plupart des cas, des mesures non-médicamenteuses suffisent. Il faut : adapter les prises alimentaires, choisir des aliments appétissants, prendre des petits repas fréquents au cours de la journée, boire en petites quantités mais plus souvent, préférer des repas riches en sucres, lents ou rapides, et pauvres en graisses.
• Dans beaucoup de cas, en respirant à fond et rapidement une dizaine de fois à la suite, l’envie de vomir peut s’atténuer, voire disparaître et prévenir la survenue du vomissement.
Après avoir vomi, il faut se rincer la bouche, se laver les dents et ménager son estomac : il ne faut rien manger pendant quelques heures et se limiter à boire régulièrement de petites quantités d’eau ou de boissons sucrées dégazées, plutôt froides (le froid réduit les spasmes de l’estomac). Il faut toujours veiller à un apport suffisant de liquide et de sels minéraux, pour éviter la déshydratation.
La plupart des médicaments contre les vomissements (« antiémétiques ») sont sur prescription médicale : la métoclopramide est la plus utilisée car la dompéridone expose à un risque de troubles du rythme, rares mais graves.
• Au cours de la grossesse, quand un médicament paraît souhaitable, le premier choix est la doxylamine, un antihistaminique H1 pour lequel il existe beaucoup de données rassurantes validant son absence de toxicité pour l'enfant à naître, mais ses effets sédatifs sont parfois mal tolérés par la mère.
Le métoclopramide est alors une option, mais il expose à des effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires.
La dompéridone est à écarter car elle expose à des effets indésirables cardiaques rares mais graves (troubles du rythme).
• La radiothérapie et la chimiothérapie peuvent provoquer des nausées, des vomissements qui débutent le soir et durent 2 à 3 jours. En plus des mesures diététiques classiques, des anti-émétiques doivent être prescrits.
Ils peuvent être classiques : phénothiazine ou métoclopramide, mais on a surtout recours à des anti-émétiques sérotoninergiques, plus efficaces dans ce type de situation : ondansétron, granisétron, dolasétron…