Des mots pour les maux
Le « prurit » est une sensation de démangeaison qui provoque le besoin de se gratter.
Des lésions sur la peau ou du cuir chevelu peuvent faciliter le diagnostic.
Quand un prurit généralisé ne s’accompagne pas de signes cutanés, on parle de prurit « sine materia ».
Qu'est-ce qu’un prurit ?
Le « prurit » est une sensation de démangeaison qui provoque le besoin impérieux de se gratter. Chaque personne se gratte plusieurs fois par jour sans que cela n’entraîne de problème majeur. Un prurit devient une maladie (« pathologique ») lorsqu’il induit des lésions de grattage ou lorsqu’il gène le sommeil et la vie quotidienne.
Le prurit peut être localisé ou généralisé. Il peut être associé à des lésions de la peau (« lésions cutanées ») ou ne s’accompagner d’aucun autre signe (prurit « sine materia »).
C’est un signe fréquent en dermatologie mais il faut savoir que de nombreuses maladies peuvent provoquer un prurit en l’absence de tout problème et de toute lésion de la peau.
L’explication du prurit est souvent complexe mais l’histamine est très souvent impliquée (libération d’histamine par certains globules blancs - les polynucléaires neutrophiles ou les basophiles - dans les couches superficielles de la peau), mais pas toujours.
La sensation est transmise au cerveau par des fibres nerveuses différentes de celles qui conduisent les sensations habituelles de douleur, appelées « fibres C ». Ces fibres nerveuses remontent dans la moelle épinière par les faisceaux spino-thalamiques jusqu’au cerveau et au cortex préfrontal.
Le grattage augmente généralement le prurit et ceci est expliqué par le fait que le grattage provoque une douleur qui va stimuler la production de sérotonine, molécule qui est censée contrôler la douleur. Dans le cas présent, cette sérotonine active des récepteurs sérotoninergiques sur les « neurones GRPR », des cellules nerveuses qui sont justement celles qui traduisent la sensation de prurit au niveau du cerveau.