Le plus souvent bénin, le nodule thyroïdien pose le problème d’éliminer un cancer, qui peut être présent dans 5 à 10 % des cas. Une exploration spécialisée est donc nécessaire.
• La fréquence des nodules augmente avec l’âge : après 40 ans, la présence des nodules est multipliée par cinq. Chez la moitié de la population de plus de 60 ans, un examen d'échographie détecte la présence d'un petit nodule que l’on ne palpe pas.
• Les nodules sont 2 à 3 fois plus fréquents dans le sexe féminin : comme dans toutes les pathologies thyroïdiennes, les femmes sont plus touchées que les hommes (quatre femmes pour un homme).
• Les personnes ayant déjà eu un trouble de la thyroïde risquent de développer plus souvent des nodules.
• La grossesse et la carence relative en iode sont des facteurs favorisant le développement de nodule thyroïdien.
• Les facteurs de risque environnementaux prédisposant au cancer thyroïdien, comme l’irradiation cervicale durant l’enfance, sont à rechercher. Les personnes ayant été exposées à des radiations lors d'essais nucléaires militaires ou d'accidents (Tchernobyl, Fukushima…) risquent aussi de développer des nodules. En revanche, en France, il n’a pas été constaté d’augmentation de la fréquence des cancers à la suite de l’accident de Tchernobyl.
• Certains facteurs familiaux de risque génétique de cancer thyroïdien sont bien individualisés mais rares : mutation du gène RET dans les néoplasies endocriniennes multiples de type II, mutation du gène PTEN dans le syndrome de Cowden, du gène APC dans la polypose colique familiale, du gène PKA dans le complexe de Carney. Lorsqu'un tel cancer est diagnostiqué chez un individu, l'endocrinologue propose un dépistage aux apparentés du premier degré (enfants, frères et sœurs, parents).
Un nodule de la thyroïde peut être confondu avec une thyroïdite, sorte d’inflammation de la thyroïde. C’est un problème car la fausse description d’un nodule peut conduire à une cytoponction abusive.
Il existe également des pseudo-nodules, mais que des échographistes entraînés sont capables d’identifier comme tels.
Il peut s’agir d’un ganglion satellite du nerf récurrent ou d’un nodule non-thyroïdien, tel un adénome de la parathyroïde, ou d’une tumeur de voisinage adhérente à la capsule de la thyroïde.