Que peut-on faire en cas d’intoxication alimentaire ?
La diarrhée et les vomissements entraînent une perte importante d'eau et de sels minéraux. Il faut donc boire beaucoup, mais pas n'importe quoi et pas n'importe comment. Il faut boire progressivement, sur la journée, par petites quantités, en alternant de l’eau avec des bouillons, ou un coca dégazéifié, qui apporteront également des sels minéraux.
Il ne faut pas prendre d’anti-diarrhéique sans avis médical car en cas de diarrhée d’origine infectieuse, cela risque de provoquer une persistance des matières fécales infectées dans l’intestin, ce qui peut conduire à l’apparition de complications infectieuses locales potentiellement graves.
En cas de crampes et de douleurs du ventre, il est possible de prendre un antispasmodique, comme du Spasfon®, ou surtout du Spasfon Lyoc® (qui n’a pas besoin d’être avalé et se dissout dans la bouche), en respectant les doses et les indications marquées sur la notice de la boîte.
Il n’est pas nécessaire d’observer une diète initialement, mais il vaut mieux consommer des viandes et poissons maigres, ainsi que les féculents (riz blanc, pâtes, pommes de terre cuites). Quand il y a une amélioration, il est possible de recommencer à consommer des fruits et légumes, mais initialement sous forme cuite.
Quand faut-il consulter un médecin ?
Lorsqu'une intoxication alimentaire avec une diarrhée importante survient chez un jeune enfant et une personne âgée, qui sont plus fragiles, il faut consulter tout de suite un médecin.
La survenue d’une diarrhée sanglante, d’une forte fièvre, de douleurs du ventre très intenses, de signes de déshydratation (soif, bouche sèche, perte de poids rapide…) doivent aussi pousser à consulter car il peut être nécessaire de prescrire un antibiotique.
S’il n’est pas possible de se réhydrater avec des boissons (vomissements incoercibles), il peut être nécessaire d’aller à l’hôpital pour des perfusions, mais la plupart du temps, un fractionnement supplémentaire des apports hydriques suffira.
Enfin, la persistance des symptômes au-delà de 2 jours, même s’ils ne sont pas très intenses, doit amener à consulter.
Comment éviter d’avoir une intoxication alimentaire ?
Lorsque l’on prépare un repas, il faut se laver les mains, et nettoyer les ustensiles de cuisine et les plans de travail, avant, durant et après la préparation des aliments.
Il faut préparer rapidement les aliments et les servir immédiatement. Au cours de la préparation, il ne faut pas laisser les viandes crues, ni les produits laitiers, à la température de la pièce pendant plus de deux heures.
Il ne faut jamais laisser décongeler des aliments à température de la pièce. Les couches extérieures des aliments dégèlent avant l’intérieur. Ces conditions sont propices à la propagation des bactéries. La décongélation des aliments doit se faire au réfrigérateur : placer les aliments sur la tablette inférieure du réfrigérateur et allouer 10 heures par kilogramme d’aliments, pour la décongélation. Les produits emballés sous vide peuvent toutefois être décongelés sous de l’eau froide.
On peut réduire le risque d’infections à salmonelles en respectant la chaîne du froid. Les viandes doivent être cuites pendant au moins 5 à 6 minutes jusqu’à obtenir une température interne supérieure à 65°C.
Pour se protéger de la listériose, il faut bien laver les légumes, de même que les herbes aromatiques et il faut cuisiner les aliments jusqu’à obtenir une température interne également supérieure à 65°C.
Les femmes enceintes doivent en plus éviter les aliments fréquemment contaminés par la Listeria tels que les fromages au lait cru, en particulier à pâte molle, la croûte des fromages en général, les poissons fumés, les coquillages crus et les charcuteries.
Les Norovirus résistent au froid ainsi qu’à la température (30 min à 60 °C) et se retrouvent dans les aliments contaminés par une personne infectée et les coquillages... qu’il faut éviter de consommer s’ils ne proviennent pas d’une zone d’élevage autorisée et contrôlée.