-Se faire vacciner rend-il malade ?
-Quels sont les effets indésirables les plus fréquents ?
-Existe-il un risque de sclérose en plaques ?
Se faire vacciner rend-il malade ?
Non, si toutes les précautions d’emploi sont respectées, un vaccin ne rend pas malade. Néanmoins comme tout médicament ou produit de la santé, un vaccin est une substance active, qui n’est pas anodine et qui peut déclencher des effets indésirables. Les vaccins vivants peuvent provoquer une fièvre supérieure à 38°C, témoin que l’organisme réagit vis-à-vis du microbe inactivé. Il est classique, après injection du vaccin de la grippe, de se sentir un peu fatigué et frissonnant, c’est ce que l’on appelle un syndrome pseudo-grippal. Toutes ces manifestations sont tout à fait normales et logiques et ne doivent pas inquiéter si elles ne durent que 1 ou 2 jours. De très rares cas de convulsions fébriles chez des jeunes enfants ont été décrits suite à la vaccination. Il ne s’agit pas du vaccin en lui-même qui est à l’origine de ce symptôme, mais de l’hyperthermie qui aurait pu se déclencher après n’importe quelle infection.
Quels sont les effets indésirables les plus fréquents ?
Mis à part l’état fébrile déjà mentionné dans la question précédente, l’effet indésirable le plus fréquent est la réaction épidermique au point d’injection. Elle peut prendre plusieurs formes comme une simple rougeur, un gonflement avec ou sans douleur, ou une éruption de petits boutons très localisée. En général, la rougeur disparaît spontanément en quelques jours, il n’est donc pas nécessaire de désinfecter ou d’appliquer une quelconque crème. Il est important de ne pas prendre ces manifestations pour une allergie au vaccin, qui est un phénomène rare. D’autres effets indésirables bénins sont décrits comme des nausées, un léger mal de tête ou des vertiges.
Existe-il un risque de sclérose en plaques ?
A ce jour, aucune étude clinique n’a trouvé de lien significatif entre la vaccination contre l’hépatite B et la sclérose en plaques. Il est vrai que, dans le monde, ont été rapportés de très rares cas d’affections neurologiques survenues quelques mois après injection du vaccin. Mais aucune causalité scientifique n’a pu être mise en évidence entre ces deux évènements, dont la survenue pourrait être tout simplement fortuite. Aujourd’hui, la vaccination reste le seul moyen de se protéger contre cette maladie qui, chaque année, tue en moyenne 600000 personnes dans le monde. Le virus se transmet par une exposition à du sang contaminé, par les relations sexuelles non protégées ou par la transmission de la mère au fœtus. Près de 2 milliards de personnes sont infectées par le virus, parmi elles 250 millions ont déclaré une pathologie chronique, pour l’instant incurable. Les seuls médicaments disponibles ne sont que palliatifs. La balance bénéfice-risque penche donc largement en faveur de la vaccination.