-Qu’est-ce que le calendrier vaccinal ?
-Quels vaccins sont obligatoires ?
-Quels vaccins sont recommandés pour les enfants ?
-Quels sont les vaccins recommandés pour les adultes ?
-Quelles professions sont soumises à des vaccinations particulières ?
-Comment savoir quels vaccins réaliser lorsque l’on part en voyage ?
-Pourquoi se vacciner chaque année contre le virus de la grippe ?
Qu’est-ce que le calendrier vaccinal ?
Le calendrier vaccinal est un document officiel publié annuellement par le Ministère de la santé. Il regroupe toutes les recommandations vaccinales de la population française pour l’année en cours classées par âge, par pathologies et par situations particulières. Afin de s’adapter aux avancées de la recherche et à la situation épidémiologique du pays, le calendrier vaccinal est mis à jour chaque année par le Comité technique des vaccinations du Haut Conseil de la Santé Publique. Ces recommandations sont extrêmement importantes puisqu’elles vont conditionner la pratique vaccinale des médecins. Disponible en accès libre sur le site du Ministère de la santé, le calendrier est découpé en trois parties : les nouveautés par rapport à l’année précédente, les recommandations par maladie et les tableaux récapitulatifs pour chaque tranche de la population.
http://www.sante.gouv.fr/calendrier-vaccinal.html
Quels vaccins sont obligatoires ?
Pour la population générale française, il n’existe que trois vaccinations obligatoires qui doivent être rigoureusement respectées par les personnes titulaires de l’autorité parentale. Tout d’abord, pour le vaccin contre la diphtérie et le tétanos, la primo-vaccination qui comprend une injection à 2 et 4 mois ainsi qu’un rappel à 11 mois sont obligatoires. Ensuite pour le vaccin contre la poliomyélite, le schéma obligatoire est le même que pour la diphtérie et le tétanos auquel il faut rajouter deux rappels, un à 6 ans et un entre 11 et 13 ans. La diphtérie, le tétanos et la poliomyélite forment un trio contenu dans un même vaccin, le DTP. Enfin, la dernière vaccination obligatoire ne concerne que les Français résidant en Guyane, pour lesquels le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire à partir de 12 mois, à renouveler tous les 10 ans.
Quels vaccins sont recommandés pour les enfants ?
Les vaccins, que l’on appelle « recommandés », sont proposés aux parents par le pédiatre pour leur nouveau-né, mais ne sont absolument pas obligatoires, ils sont juste vivement conseillés. Le schéma vaccinal recommandé pour chaque enfant comprend le vaccin de la coqueluche à réaliser selon les mêmes intervalles que le DTP soit à 2 et 4 mois suivi de rappels à 11 mois, 6 ans et entre 11 et 13 ans. Pour Haemophilus, l’Hépatite B et le Pneumocoque, les injections sont recommandées à 2, 4 et 11 mois. Afin de limiter les injections, le médecin utilisera des vaccins combinés que l’on appelle « pentavalent » contenant cinq souches pathogènes, ou « hexavalent » contenant six souches. Ensuite, à 12 mois, l’enfant recevra une dose de vaccin contre le méningocoque C responsable de méningite grave, et une dose de vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (le ROR), ce dernier à répéter par une deuxième dose entre 16 et 18 mois. Enfin, pour les jeunes filles, la vaccination contre le papillomavirus responsable du cancer du col de l’utérus, se fera en deux injections réalisées à 6 mois d’intervalle à partir de l’âge de 11-13 ans.
Quels sont les vaccins recommandés pour les adultes ?
Les recommandations énoncées pour les enfants concernent également les adultes non vaccinés qui souhaitent se mettre à jour et les adultes vaccinés pour les rappels. Il suffira pour le médecin de suivre les tableaux de vaccination correspondant à la situation donnée. Pour les adultes vaccinés, ne sont recommandés que le DTP à 25, 45 et 65 ans puis tous les dix ans, et le vaccin contre la grippe tous les ans à partir de 65 ans. Néanmoins, la vaccination pourra être étendue à d’autres maladies en fonction de situations particulières à risque listées pour chaque vaccin. On retiendra la grippe, l’hépatite A et B, les méningocoques, le pneumocoque et la varicelle en cas de contact avec des personnes potentiellement infectées. Le cas de la coqueluche est assez particulier puisque la vaccination est recommandée pour toute personne susceptible d’être au contact d’un futur nourrisson dans les six premiers mois de sa vie, afin d’éviter de contracter la maladie et de la transmettre au bébé avant qu’il ait reçu ses deux doses de primo-vaccination. On entre alors non plus dans la vaccination pour soi mais dans la vaccination pour autrui, cette pratique se nomme le « cocooning ».
Quelles professions sont soumises à des vaccinations particulières ?
Certains professionnels, dans l’exercice de leur fonction, sont exposés à un risque d’infection plus important que la population générale. A l’embauche, il peut être exigé la mise à jour des vaccinations rendues obligatoires ou recommandées par le calendrier vaccinal. Elles seront alors réalisées lors du passage à la médecine du travail. Parmi les personnes concernées, les personnels de santé sont en première ligne. Susceptibles d’être en contact avec des patients infectés, ils se doivent d’être vaccinés pour leur santé et celle des autres. Certains vaccins sont obligatoires comme le BCG, le DTP, l’hépatite B, d’autres sont recommandés en fonction de leur exposition comme la coqueluche, le ROR ou la typhoïde. Les professions liées à l’assainissement comme les égoutiers pourront être vaccinés contre la leptospirose transmise par les rats. Les personnes travaillant au contact d’animaux pourront être vaccinés contre la rage. Il existe ainsi plusieurs dizaines de champs d’applications comme le médicosocial, la justice, les services funéraires, les services aux particuliers dont les recommandations sont à retrouver dans le calendrier vaccinal
Comment savoir quels vaccins réaliser lorsque l’on part en voyage ?
Le tourisme, dans n’importe quel pays du monde, peut s’avérer dangereux si le voyage n’a pas été un minimum préparé au niveau sanitaire. Entre les vaccins, les règles d’hygiène à respecter, les protections individuelles et collectives à mettre en place et la trousse de premiers soins à préparer, il y a de quoi s’y perdre. Pour que tout se passe au mieux, il est nécessaire d’en parler avec son médecin traitant, de lui exposer le ou les pays visités, la durée du séjour, les conditions de logements sur place, les excursions envisagées. Il pourra ainsi étudier et évaluer les meilleures solutions à apporter. Concernant spécifiquement les vaccins, sauf en cas d’obligation administrative des pays, ils sont uniquement recommandés plus ou moins fortement. La fièvre jaune en régions intertropicales africaines ou sud-américaines, la typhoïde en Asie du sud-est, l’encéphalite japonaise en cas de séjour prolongé dans des zones rizicoles, l’encéphalite à tiques dans les régions boisées d’Europe centrale et d’Asie mineure. Il existe également des centres médicaux spécialisés dans la médecine des voyages qui pourront apporter des réponses précises pour n’importe quel projet de voyage ou projet professionnel à l’étranger dans des zones à risques.
Pourquoi se vacciner chaque année contre le virus de la grippe ?
Les recommandations sont claires, les personnes de plus de 65 ans doivent se faire vacciner chaque année contre le virus de la grippe saisonnière. Il en va de même pour les femmes enceintes quel que soit leur trimestre de grossesse, pour les personnes atteintes de maladies chroniques et pour les professionnels de santé, les personnels navigants (avion ou bateau) et les guides touristiques. Mais pourquoi renouveler chaque année un vaccin qui est censé nous protéger sur le long terme. La réponse vient de la capacité du virus de la grippe à muter après chaque épidémie. En effet, il est doué d’une variabilité antigénique extrême qui lui permet de changer ses propres composants. Pour rappel, un vaccin est composé des antigènes d’un agent pathogène, donc si ceux-ci diffèrent d’une année sur l’autre, alors l’immunité procurée par le vaccin précédent n’est plus efficace. Il faut donc continuellement renouveler la vaccination car la grippe, au-delà d’être perçue comme une simple infection hivernale, peut se révéler mortelle. Pour les sujets vulnérables concernés par la recommandation, la grippe peut provoquer une pneumopathie, une décompensation cardiaque voire pire sur un terrain fragilisé.