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MERS-CoV

Transmission du coronavirus : le dromadaire est-il la clé ?

Le dromadaire pourrait être impliqué dans la transmission du nouveau coronavirus MERS-CoV. Découvrir l'animal qui est l'hôte intermédiaire du virus pourrait mettre un coup d’arrêt à la transmission interhumaine.

Transmission du coronavirus : le dromadaire est-il la clé ? FRILET/SIPA




De la chauve-souris à l’homme en passant par le dromadaire… C’est en quelque sorte le « chemin » que pourrait emprunter le nouveau coronavirus MERS-CoV. Depuis l’apparition de ce virus en avril 2012, les chercheurs de la planète cherchent à décrypter le mode de contamination. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a d’ailleurs envoyé une mission en Arabie Saoudite pour aider les autorités locales à faire l’inventaire des réservoirs animaux potentiels.

En réalité, les chercheurs ont rapidement identifié que la chauve-souris hébergeait un virus se rapprochant beaucoup du MERS-CoV. Mais la traque de la transmission humaine commençait à peine. Restait encore une étape cruciale à franchir : la découverte de l’hôte intermédiaire. Autrement dit un animal qui vit davantage au contact de l’homme et qui aurait pu contracter le virus auprès de la chauve-souris. Le Pr Arnaud Fontanet, chef de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’ Institut Pasteur (Paris), confiait en mai dernier à Pourquoi Docteur : « C’est évident qu’il faut identifier la source si on veut arrêter définitivement la circulation du virus. » L’identification de cet hôte intermédiaire qui héberge le virus, lui fournit le gîte et le couvert pourrait donc mettre un coup d’arrêt à la transmission interhumaine. C’est la priorité numéro 1, d’autant qu’il n’existe à ce jour aucun traitement efficace contre ce virus.

Selon une étude néerlandaise publiée le 9 août dans la revue The Lancet Infectious Diseases, cet « hôte intermédiaire » pourrait donc être le dromadaire. Ces travaux qui révèlent que 100% des 50 sérums sanguins prélevés chez des dromadaires du sultanat d'Oman contenaient des anticorps spécifiquement dirigés contre les protéines de surface du coronavirus, constituent donc une étape importante dans la traque du virus. Cependant, ils ne permettent pas d’avoir des certitudes. "La présence d'anticorps signifie que ces dromadaires ont été en contact avec le virus ou un virus très similaire", a déclaré Marion Koopmans, une des chercheuses participant à l'étude. "Mais, nous devons également trouver le virus avant de pouvoir dire avec certitude qu'il s'agit du même que celui qui infecte les humains", ajoute-t-elle.

A ce jour, 93 personnes ont été infectées par le coronavirus MERS-CoV et 46 personnes ont trouvé la mort.

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