L’entorse du pouce est le traumatisme le plus fréquent au cours des chutes de ski, et au cours de sports comme le volley-ball et les sports de combats. La gravité potentielle de cette entorse doit absolument être évaluée par un spécialiste pour adapter le traitement sous peine de séquelles importantes.
L’entorse du pouce, au niveau de l’articulation entre la 1ère et la 2ème phalange (la « métacarpo-phalangienne »), est un traumatisme extrêmement fréquent (75 % des lésions de la main du skieur). Au ski, elle survient le plus souvent dans le cadre d’une chute avec écartement brutal du pouce vers l’extérieur (en « abduction »). Dans le ski, toutes les descriptions font état du rôle pervers de la dragonne, la personne tenant le bâton avec sa dragonne celle-ci bloque le pouce, mais ce traumatisme peut aussi survenir sans bâton, la main plongeant dans la neige pouce en flexion-abduction : le pouce est écarté violemment et se retourne lors de la chute.
Mais d’autres sports sont susceptibles de produite le même type de lésion, comme le volley-ball, hand-ball, sports de combat…
La douleur du pouce est généralement vive et elle est souvent associée à une sensation de craquement.
Le gonflement est rapide, mais modeste.
Les douleurs sont violentes lors de la mobilisation du pouce, située à la partie interne et dorsale de l’articulation.
En cas d’entorse grave, le pouce peut être écarté anormalement avec une certaine douleur ce qui signe la rupture du ligament et l’instabilité de l’articulation. En cas d’instabilité, une intervention chirurgicale doit être pratiquée pour réparer le ligament déchiré.
En l’absence de réparation ou en cas de réparation de mauvaise qualité, il existe une instabilité de l’articulation, avec baisse de la force de préhension et mouvements anormaux.
Du fait de ces mouvements et du fonctionnement anormal de l’articulation, une arthrose peut apparaître à terme. L’arthrose se signale par la réapparition de douleurs qui n’existaient plus depuis des années.
Lorsque l’articulation est détruite, il est possible de réaliser une immobilisation définitive de la métacarpo-phalangienne par fusion des os en position de fonction (« arthrodèse »).