Le syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK est une maladie hormonale fréquente chez la femme. Parmi les complications, l'infertilité est celle qui amène le plus souvent la femme atteinte à consulter. Il n'existe pas de traitement pour guérir mais de nombreuses solutions peuvent être proposées pour alléger les symptômes.
Le syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK a été décrit pour la première fois dans les années 30 avec la découverte par des chercheurs américains de « kystes » sur les ovaires des femmes affectées. Les recherches ultérieures ont en fait montré qu'il s'agissait non pas de kystes mais de multiples follicules, des ovules au développement inachevé.
Le syndrome a toutefois gardé son nom. Il peut aussi être nommé dystrophie ovarienne, polykystose ovarienne ou syndrome de Stein-Leventhal, du nom des deux chercheurs américains l'ayant découvert.
Parmi les symptômes possibles en cas de SOPK, on trouve l'aménorrhée (absence de règles), l'alopécie (chute des cheveux), l’hirsutisme (pilosité excessive), l'infertilité (difficulté à tomber enceinte) ou encore l'acanthosis nigricans (tâches foncées sur la peau).
Le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie fréquente liée à un dérèglement hormonal chez la femme. Il entraîne une production excessive d'hormones « mâles » les androgènes (dont la testostérone fait partie), normalement produites en petites quantité chez la femme. Les symptômes, dont les troubles des règles, et leur intensité sont très variables d'une femme à l'autre et le risque principal est l’infertilité.
Les principaux symptômes sont des troubles de l'ovulation avec des règles irrégulières, souvent espacées de plus de 35 à 40 jours ou absentes (« amenorrhée ») et une infertilité fréquente. Les femmes atteintes avoir également avoir une pilosité accrue notamment au niveau du visage, de la poitrine, du dos ou des fesses (« hirsutisme »), de l'acné ou encore une chute des cheveux (« alopécie »).
Le syndrome peut aussi provoquer l'apparition de tâches foncées sur la peau, notamment au niveau de la nuque, l'intérieur des cuisses ou sous les bras appelées « acanthosis nigricans ». La présence de « kystes » au niveau des ovaires révélés par une échographie peut aussi conduire à évoquer le diagnostic.
La pathologie est due à un déséquilibre hormonal, provoquant une augmentation du taux de testostérone dans le sang des femmes. La cause exacte est quant à elle encore inconnue et des recherches sont en cours pour explorer différentes pistes. Les origines sont probablement multiples avec des causes génétiques, épigénétiques (expression des gènes) et environnementales avec une possible influence des perturbateurs endocriniens.
Plusieurs types de complications peuvent survenir en cas de SOPK. Des complications métaboliques et cardiovasculaires avec un risque accru, entre autres d'hypertension artérielle ou de de diabète notamment en cas de surpoids. Les femmes atteintes sont aussi plus à risque de développer un cancer de l'endomètre (utérus).
Le SOPK a aussi un retentissement sur la fertilité avec des difficultés à concevoir un enfant, cause fréquente de consultation et de découverte du syndrome. En cas de grossesse, le risque de complication est augmenté notamment en cas de surpoids ou d'obésité avec un risque augmenté d'accouchement prématuré, de diabète pendant la grossesse. La femme atteinte est aussi plus à risque de développer une pré-éclampsie pendant sa grossesse, il s'agit d'un dysfonctionnement du placenta provoquant une hypertension artérielle, des protéines dans les urines et de possibles risques pour le fœtus.
Enfin, il existe aussi un impact sur la qualité de vie avec des risques de complications psychologiques telles que l'anxiété ou une dépression en raison de la difficulté à vivre les différents symptômes.