Le syndrome du choc toxique menstruel est une complication grave, mais rare, causée par les protections hygiéniques internes : tampons et coupes menstruelles. Il s’agit d’une infection initialement localisée au niveau du vagin et qui se généralise ensuite à tout le corps, touchant ainsi de nombreux organes (septicémie).
Le choc toxique ou septicémie est une infection grave qui débute localement (infection urinaire, infection respiratoire, etc.) et qui s’étend dans tout le corps. Elle survient généralement chez des personnes déjà malades chez qui l’infection va se généraliser plus facilement. Mais dans de très rares cas, le choc toxique peut survenir chez des sujets qui ne présentent aucune pathologie sous-jacente. C’est le cas des méningites à méningocoque (une bactérie) et des syndromes du choc toxique menstruel à staphylocoque (une bactérie également) suite à l’usage de tampons hygiéniques ou de coupes menstruelles (ou cups).
Le syndrome du choc toxique est une maladie infectieuse aiguë causée par la libération d’une toxine bactérienne dans le sang, appelée TSST-1, et qui est produite par un certain type de staphylocoque : le staphylocoque doré.
Le staphylocoque doré est une bactérie que l’on retrouve chez 30 à 50% de la population au niveau de la peau et des muqueuses, sans aucun symptôme. On parle de portage sains.
Chez 1% des femmes, le staphylocoque est localisé dans le vagin sans aucun signe accompagnateur. Cependant, dans certaines conditions (change trop espacés), la présence de cette bactérie peut entraîner une infection au moment des règles si les femmes portent des protections périodiques internes, à savoir les tampons à usage unique (utilisés par 60 à 80% des françaises) et les coupes menstruelles appelées (également cups) réutilisables. Cette infection va ensuite se généraliser. On parle de syndrome du choc toxique.
Ce syndrome ne survient pas lors du port de protections hygiéniques externes à usage unique ou réutilisables : les serviettes hygiéniques et les protège-slips.
Les symptômes du syndrome du choc toxique menstruel apparaissent très brutalement. Ils comprennent une forte fièvre (souvent > 40°C), des nausées, des diarrhées, des vomissements, des douleurs musculaires (myalgies), des douleurs abdominales, une éruption cutanée, une hypotension et souvent des maux de gorge.
Des manifestations plus graves suivent généralement : confusion, insuffisance rénale, dysfonctionnement cardiaque, détresse respiratoire pouvant aller jusqu’au décès.
Plus tardivement, et souvent au moment de la convalescence, la peau se met souvent à peler. On parle de desquamation cutanée.
L’absence de changement régulier des tampons et des cupules menstruelles est un facteur de risque de développement d’un syndrome du choc toxique menstruel.
De même, il est nécessaire de ne porter ces protections intimes que lorsque l’on a ses règles et pas en dehors de cette période.
Il est, en effet, indispensable de retenir que les tampons et les coupes menstruelles ne doivent être portés que 6 à 8 heures maximum. Et les coupes menstruelles doivent être vidées toutes le 4 à 6 heures. A noter que, la nuit, il est donc préférable de mettre une protection hygiénique externe, type serviette hygiénique, culotte de règles lavables ou protège-slips.
L’hygiène est un élément important : il est impératif de se laver les mains avant et après chaque manipulation du tampon ou de la coupe menstruelle. Et de laver la coupe si vous la manipulez.