Le mal des transport, ou « cinétose », correspond à une discordance pour le cerveau entre les mouvements que voient les yeux et ceux du corps perçus via l’oreille interne.
Des mots pour les maux
Le mal des transports est également appelé « cinétose » ou « naupathie ».
Le mal des transports est un malaise fréquent qui survient lors de l’utilisation de certains moyens de transports. Une personne sur 3 y est confrontée au moins une fois dans sa vie. Seuls les nouveau-nés et les personnes très âgées n’en souffrent quasiment jamais. En revanche, plus une personne est jeune, et d’autant plus si c’est une femme, plus le risque est grand.
Les nausées ou les vertiges sont déclenchés par les mouvements de la voiture ou du bateau. Ceux-ci provoquent un contraste entre les mouvements perçus par les yeux et ceux perçus par le système de l’équilibre, dans l’oreille interne : le « vestibule ». Au final, les informations qui sont normalement transmises à notre cerveau à partir des yeux et des centres de l’équilibre, sont discordantes, et celui-ci ne comprend plus ce qui se passe.
La voiture n’est pas le pire moyen de transport vis-à-vis de la cinétose : elle ne provoque que 3 à 5 % des malaises, contre 5 à 10 % pour l’avion, 25 à 30 % pour le bateau et, le top des malaises, plus de 50 % de nauséeux dans Soyouz ou la navette américaine.
L’homme n’est pas le seul à souffrir du mal des transports : chat, chien, cheval, vache souffrent de « cinétose », mais également, et ce qui est plus comique, le poisson qui, dans un aquarium placé sur un bateau, peut souffrir du mal de mer.
Le mal des transports (ou « cinétose ») commence par une sensation de malaise général avec bâillements, salivation et manque d’appétit. Puis surviennent des nausées, souvent accompagnées d’une transpiration abondante et de vertiges. Ces troubles varient bien sûr dans leur nature et leur intensité en fonction des personnes.
Des vomissements vont survenir ensuite jusqu’à ce que l’estomac soit vide et, malheureusement, au-delà. En effet, même avec l’estomac vide, le mal des transports ne disparaît pas forcément et on peut continuer à ressentir des nausées et à vomir un liquide amer, jaunâtre et riche en sucs biliaires. Dans les cas plus graves, peut s’installer une déshydratation générale avec apathie et somnolence.
En général, le malaise et les nausées disparaissent à l’arrêt du véhicule ou quelques minutes après la sortie du véhicule. Ils peuvent, par ailleurs, s’atténuer avec la répétition des voyages et, au bout de deux à trois jours, en cas de déplacement prolongé.
Les causes de la « cinétose » sont complexes. L’organe de l’équilibre (le « vestibule ») dans l’oreille interne perçoit très rapidement les balancements, les roulis, les ralentissements et les accélérations du moyen de transport dans lequel la personne se trouve. Il va transmettre ces sensations du centre de l’équilibre dans l’oreille interne vers le cerveau qui est chargé de coordonner l’adaptation du corps. Malheureusement, les yeux et les autres récepteurs du mouvement dans les muscles et les articulations renvoient leurs propres informations sur le déplacement du corps dans l’espace, mais ces informations seront discordantes, puisque s’exprimant dans un véhicule en mouvement. Le cerveau reçoit donc en peu de temps des messages en partie contradictoires, qu’il ne peut traiter correctement.
L’anxiété, la fatigue, le froid ou être à jeun peuvent favoriser le mal des transports.
Le risque majeur avec le mal de mer, c’est la déshydratation secondaire aux vomissements et à l’impossibilité de garder les boissons dans son estomac.
Cela peut être assez vite sérieux, d’autant que les vomissements sont riches en sels minéraux, alors que l’eau que l’on boit n’en apporte que très peu : ceci peut conduire à un déficit de certains sels minéraux, qui aggrave les problèmes du déficit hydrique. Il vaut mieux boire au minimum de l’eau sucrée et si possible manger un peu.