Réintégrer le jeu juste après un choc et une commotion cérébrale, c’est malheureusement monnaie courante. Pour éviter que cette situation continue à se reproduire de la sorte, une équipe de chercheurs a mis un outil qui pourrait s’avérer particulièrement utile sur les terrains de rugby, football américain et tous les autres sports à risque.
Le dispositif en question un nano-composite en mousse, apte à détecter les commotions cérébrales en tant réel. Il s’intègre à l’intérieur du casque des sportifs et permet de mesurer avec précision l’impact et la puissance d’un choc – et donc, d’évaluer en quelques secondes le risque de commotion cérébrale.
Connecté à la tablette de l'entraîneur
La mousse mesure l’impact grâce à des signaux électriques. Les données sont collectées en temps réel et sont transmises par un système de Bluetooth à une tablette ou un autre dispositif (téléphone, outil spécialisé), placé entre les mains du coach. Celui-ci peut ainsi déterminer à quel point le sportif a été touché, s’il existe un risque de commotion, et s’il peut, ou non, retourner sur le terrain.
Il existe des dispositifs équivalents, mais ils n’ont pas ce degré de précision, expliquent les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Annals of Biomedical Engineering. « Les systèmes de mesures standard actuellement sur le marché mesurent seulement l’accélération, ce qui est insuffisant et peut même être erroné », commentent-ils.
Cette mousse intelligente, baptisée XOnano, est équipée de capteurs qui mesurent à la fois l’accélération, la force de l’impact et sa vélocité afin de déterminer plus exactement la sévérité et la location du choc, avec une précision de 90 %, selon ces travaux.
Casques intelligents
Lorsque la mousse est comprimée, en cas de collision, les nanoparticules de nickel se frottent contre la mousse, ce qui produit une charge d’électricité statique. Cette charge est collectée à travers une électrode qui sert de conducteur, placée à l’intérieur de la mousse, puis elle est mesurée grâce à un micro-ordinateur, et enfin transmise à la tablette. Un choc violent génère un voltage élevé, tandis qu’une petite collision produit une faible tension.
Les chercheurs estiment qu’à l’avenir, cette technologie pourra s’intégrer dans les casques de tous les sportifs à risque et espèrent qu’ainsi, le nombre de commotions cérébrales chutera.