Pour grandir en bonne santé, un enfant de moins de cinq ans doit passer le moins de temps possible assis devant un écran, attaché à son siège ou dans sa poussette, bénéficier d’un sommeil de bonne qualité et se consacrer majoritairement à des jeux actifs, selon les nouvelles lignes directrices de l’OMS publiées mercredi 24 avril. L’idée est ici de faire prendre très tôt de bonnes habitudes.
Jusqu’à un an, il faut bannir les écrans de la vie des jeunes enfants
"Pour assurer la santé pour tous, il faut faire ce qu’il y a de mieux pour la santé dès le plus jeune âge" déclare le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Le développement est rapide pendant la petite enfance et il faut profiter de cette période pour adapter le mode de vie familial dans un sens favorable à la santé."
Plus précisément, jusqu’à un an, il faut bannir les écrans de la vie des jeunes enfants. De deux à quatre ans, le temps passé devant la télévision, la tablette ou le smartphone ne doit pas dépasser une heure, sachant que "moins, c’est mieux". Jusqu’à 5 ans, l’enfant ne doit pas rester attaché pendant plus d’une heure à la fois (par exemple dans un landau ou une poussette, sur une chaise haute ou encore sur le dos d’un aidant). Et lorsqu’il est assis, l’enfant doit être stimulé via la lecture, le chant, les histoires racontées ou les jeux éducatifs par exemple.
Etre physiquement actif
Concernant l’activité physique, l’OMS indique que :
- L’enfant de moins d’un an devrait être physiquement actif plusieurs fois par jour de différentes manières, en s’adonnant à des jeux interactifs au sol.
- L’enfant de 1 à 2 ans devrait consacrer au moins 180 minutes à différents types d’activité physique d’intensités diverses.
- L’enfant de 3-4 ans devrait consacrer au moins 180 minutes à différents types d’activité physique d’intensités diverses, dont au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à forte tout au long de la journée.
Eviter plus de 5 millions de décès annuels
Ces simples recommandations sur l’activité physique peuvent éviter plus de 5 millions de décès annuels, tous âges confondus. Aujourd’hui, plus de 23% des adultes et 80% des adolescents ne sont pas assez actifs. "Ce qu’il faut vraiment faire, c’est remettre le jeu au centre de la vie de l’enfant", souligne la Dre Juana Willumsen, chargée à l’OMS de l’obésité et de l’activité physique. "Il s’agit de consacrer moins de temps aux activités sédentaires et plus au jeu, tout en protégeant le sommeil".