Les jeunes Français doivent faire plus d’exercice physique. D’après une étude de l’OMS, ils sont loin de suivre les recommandations de l’organisation : une heure d’activité physique modérée ou intense chaque jour. Sur 146 pays étudiés, la France est à la 119e place du classement.
Les filles font moins d’exercice que les garçons
Publiée dans The Lancet Child & Adolescent Health, l’étude montre que 80% des adolescents dans le monde font moins d’une heure d’activité physique par jour. Elle a été réalisée grâce aux données concernant 1,6 million d’élèves âgés de 11 à 17 ans sur la période 2001-2016. Les filles sont plus concernées que les garçons dans la grande majorité des pays : en moyenne, elles sont 85% à ne pas respecter les recommandations de l’OMS, contre 78% des garçons.
Des conséquences sur la santé
Faire de l’exercice physique est nécessaire pour être en bonne santé d’après l’OMS : cela permet d’avoir une bonne forme cardio-respiratoire et musculaire, d’assurer le bon état des os et d’avoir un poids stable. “Les éléments dont nous disposons aujourd’hui laissent penser qu’une grande part de ces effets continuent de se faire ressentir à l’âge adulte”, précise le communiqué de presse de l’OMS. Ces activités sont aussi primordiales pour la socialisation des enfants.
Des journées trop longues en France ?
À Franceinfo, Regina Guthold, médecin à l’OMS, confie qu’elle n’est pas surprise par les résultats de l'Hexagone. “En France, je sais que les enfants vont à l’école du matin jusqu’au soir, explique-t-elle, ils reviennent à la maison, ils ont des devoirs à faire. Comment peuvent-ils faire une heure d’activité physique chaque jour si toute la journée est pleine ?” Pour les auteurs de l’étude, ce sont les décideurs politiques qui doivent prendre des mesures pour permettre aux jeunes de faire plus de sport. “Ces politiques doivent favoriser le développement de toutes les formes d’activité physique, notamment l’éducation physique, le jeu actif et les activités récréatives, et mettre en place des environnements sûrs pour que les jeunes puissent marcher et faire du vélo sans surveillance”, concluent-ils.