- Le niveau de pollution au dioxyde d'azote a baissé de 37% en Europe en raison du confinement
- La concentration en particules fines a diminué de 10%
- En 2018, la pollution aurait tué 480 000 personnes en Europe
Le confinement a permis de sauver la vie de 11 300 Européens, selon une étude réalisée par le Centre de recherche sur l'énergie et l'air propre, basé à Helsinki (Finlande).
En effet, la mise en quarantaine des populations européennes et la baisse d'activité ont eu des effets bénéfiques sur la qualité de l'air engendrant une baisse de la pollution atmosphérique considérable.
“C'est comme si tout le monde en Europe avait arrêté de fumer pendant un mois”, explique l'un des auteurs de l'étude. “Notre analyste met en exergue les avantages considérables pour la santé publique et la qualité de vie qui pourraient être obtenus en réduisant les énergies fossiles de manière durable”, précise Lauri Myllyvirta, analyste en chef au Centre de recherche sur l'énergie et l'air propre.
Des niveaux de dioxyde d'azote moins élevés
Dans le détail, le confinement aurait évité 2 000 décès prématurés en Allemagne, 1 500 en Italie et en Grande-Bretagne ainsi que 1 230 en France. En moyenne, les citoyens européens auraient été exposés à des niveaux de dioxyde d'azote (NO2, émis par les moteurs diesel) 37% moins élevés que d'ordinaire entre le 24 mars et le 24 avril.
Pour arriver à ce constat, les chercheurs ont étudié les données de 3 000 stations chargées de mesurer les concentrations de particules fines (PM2,5) et de NO2 dans l'air européen, lesquelles ils ont ensuite comparées avec celles de l'année dernière, à la même période.
Résultat : la concentration en dioxyde d'azote aurait baissé de 40% et celle de particules fines de 10%.
Plus de 450 000 personnes tuées chaque année
En 2018, la pollution de l'air a tué 480 000 personnes en Europe, selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement (AEE), les concentrations de PM2,5, de NO2 et d'ozone (O3) étant plus élevées que les limites autorisées par l'UE et que celles recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En cause principalement, le transport routier, l'agriculture, la production d'énergie et l'industrie. Sans surprise, la population urbaine est plus exposée et donc plus à risque de développer des maladies en lien avec la pollution de l'air comme de l'asthme, un cancer du poumon ou encore des pathologies respiratoires (pneumonie par exemple) et cardiovasculaires.