- En Inde, une femme enceinte et son bébé ont survécu à une grossesse extra-utérine ovarienne.
- Le bébé s'était développé dans l'ovaire, et non dans l'utérus.
- Les grossesses extra-utérines ovariennes représentent entre 0,5 % et 3 % des grossesses extra-utérines.
C’est un cas rarissime qui aurait pu avoir une issue fatale pour la mère et son nouveau-né. Il est rapporté dans la revue Journal of Obstetrics and Gynaecology Research, dont se fait écho le blog Réalités Biomédicales.
En Inde, une femme de 35 ans, déjà mère de trois enfants, a été admise à l’hôpital Jodhpur (État du Rajasthan) pour de légers saignements vaginaux. Enceinte, elle a dépassé de deux semaines le terme de sa grossesse.
Les médecins sur place décident de pratiquer une IRM, qui révèle alors une grossesse extra-utérine ovarienne. Également appelée grossesse ectopique, la grossesse extra-utérine ovarienne survient lorsque l’ovaire est le siège de la nidation et que le fœtus se développe donc dans l’ovaire. L’imagerie médicale montre ici que le sac gestationnel s’est développé dans la cavité péritonéale, tandis que l’utérus est vide et de taille normale.
Une naissance à haut risque
Pour faire naître l’enfant, l’équipe médicale décide de pratiquer une laparotomie, une intervention chirurgicale qui consiste à ouvrir l’abdomen en pratiquant une incision sur la ligne médiane. L’opération révèle la présence d’un sac amniotique dans la cavité péritonéale dans laquelle se trouve le nouveau-né. Ce dernier est extrait vivant du sac gestationnel et pèse 3,1 kg. Se trouve aussi le placenta, attaché à l’ovaire gauche, et qui a été alimenté grâce aux gros vaisseaux ovariques.
L’intervention a occasionné une importante hémorragie utérine. Pour sauver la mère, une ablation totale de l’utérus a été pratiquée. La femme a également bénéficié d’une transfusion sanguine.
Cet accouchement hors normes s’est heureusement bien terminé pour la mère et son enfant, qui ont pu quitter l’hôpital cinq jours après la naissance. Six mois après, ils sont tous deux en parfaite santé.
Selon le blog Réalités Biomédicales, les grossesses extra-utérines ovariennes représentent entre 0,5 % et 3 % des grossesses extra-utérines. Le premier cas connu date de 1862. Quatorze cas ont été en tout rapportés dans la littérature médicale internationale, dont seulement cinq cas de naissances vivantes.