- 27% des fumeurs déclarent avoir augmenter leur consommation de tabac pendant le confinement.
- “Le Covid-19 n'est pas la seule menace sanitaire”, rappelle Geneviève Chêne, la directrice générale de Santé publique France.
- Pour endiguer cette hausse de la consommation, Santé publique France a mis en place un dispositif de lutte renforce contre le tabagisme
Limiter la hausse
“Le Covid-19 n'est pas la seule menace sanitaire”, rappelle Geneviève Chêne, la directrice générale de Santé publique France avant le lancement officiel du Mois sans tabac. Chaque année, le tabac tue environ 75 000 personnes en France, selon des chiffres de Santé publique France. En 2020, ces chiffres pourraient bien être plus importants, notamment suite à la hausse de la consommation pendant le confinement. “L’ennui, le manque d'activité, le stress et le plaisir sont les principales raisons mentionnées par les fumeurs ou usagers d’alcool ayant augmenté leur consommation. On note également que l’augmentation aussi bien pour le tabac que pour l’alcool est corrélée au risque d'anxiété et de dépression”, a constaté Viêt Nguyen Thanh, responsable de l’unité addictions à la direction de la prévention et de la promotion de la santé, à Santé publique France.Pour endiguer cette hausse de la consommation, Santé publique France a mis en place un dispositif de lutte contre le tabagisme renforcé. “La pandémie de Covid-19 ne doit pas briser la dynamique qui a contribué à la baisse historique du tabagisme en France, avec 1,9 million de fumeurs en moins entre 2014 et 2019”, avance Geneviève Chêne. Les fumeurs qui s’inscrivirent sur la plateforme mise à leur disposition seront suivis durant tout le mois et des défis seront mis en place pour les aider. “Un mois sans tabac multiplie par cinq les chances d’arrêter de fumer définitivement. Après 30 jours d’abstinence, la dépendance s’avère bien moins forte et les symptômes de manque (nervosité, irritabilité) sont moins présents”, justifie Santé publique France.