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Crise de la Covid-19 : des effets vraiment délétères chez les étudiants

Un rapport parlementaire pointe les effets de la crise sur la santé des étudiants qui gagnent en anxiété et en poids, et qui ont plus tendance à arrêter leurs études.

Crise de la Covid-19 : des effets vraiment délétères chez les étudiants FotoDuets/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le rapport fait 270 pages et contient 75 propositions qui seront présentées mercredi à l'Assemblée nationale.
  • Sa rapporteure, Marie-Georges Buffet, veut inclure un pédopsychiatre au Conseil scientifique et veut plus de psychologues dans les universités.

Ce mercredi, un rapport parlementaire sur les effets de la crise sanitaire sera étudié à l’Assemblée nationale. Il fait 270 pages et contient 75 propositions. “Il y a urgence à agir, c'est important de faire quelque chose au niveau de leur santé”, a commenté la députée et rapporteure Marie-Georges Buffet (PCF) sur Franceinfo dimanche 13 décembre.

Les premières victimes de la crise

Le rapport est le fruit de quatre mois de travail. Un travail qui pointe une santé délétère des jeunes face à la crise au point qu’ils soient perçus comme les premières victimes du coronavirus. Leur santé psychique inquiète de nombreux spécialistes qui ont été auditionné par l’ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports. Le rapport montre une prise de poids anormale chez certains jeunes, plus six kilos en moyenne. 

L’inquiétude se place également sur les niveaux d’anxiété des jeunes, à la hausse. Les étudiants apparaissent “plus anxieux” et développent des problèmes de scolarité, notamment à cause de la fracture numérique. Un jeune sur six aurait arrêté ses études depuis le début de la crise sanitaire. “Nous allons faire toute une série de préconisations si le rapport est adopté ce mercredi concernant l'apprentissage du numérique, la fourniture du matériel numérique à l'ensemble des élèves, et puis la fracture sociale, notamment au niveau des étudiants, nous allons proposer qu'ils aient une autonomie financière”, a annoncé Marie-Georges Buffet.

Trop peu de spécialistes

Pour lutter efficacement contre les effets de la crise chez les jeunes, la députée estime qu’il faut modifier la composition du Conseil scientifique. “Il faut qu'il y ait, dans le Conseil, un pédopsychiatre et la Défenseure des droits, pour que ces questions soient prises en compte”, avance-t-elle. Elle pointe également le nombre bien trop faible de spécialistes dans les universités. Le rapport compte un psychologue pour 30 000 étudiants. “Il faut rompre l'isolement de ces jeunes, qui se sont retrouvés à l'université qui ferme avec le confinement, ils n'ont pas accès des contacts sociaux, poursuit-elle. Il faut généraliser le système des tutorats et multiplier les médiateurs scolaires dans le primaire et dans le secondaire.”

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