- Ce variant est apparu dans un centre hospitalier des Côtes d'Armor
- Les tests PCR réalisés sur les patients sont ... négatifs
- Pour le moment, il n'a pas été détecté d'augmentation de la contagiosité ou de la gravité par rapport au virus souche
Les variants sud-africain, anglais, brésilien… Et maintenant le variant breton. La liste s’allonge mais, cette fois, le petit dernier a une particularité : il ne serait pas détectable avec les tests PCR nasopharyngés habituels ! Le 13 mars dernier, il a été détecté dans un cluster, le centre hospitalier de Lannion, dans les Côtes-d'Armor. Dans cet établissement, 71 personnes étaient porteuses du Covid-19 classique et huit du variant breton. Bien que ces huits patients présentaient des symptômes de la Covid-19, tous leurs tests PCR nasopharyngés étaient négatifs. Le diagnostic a dû être réalisé par la sérologie ou la réalisation de PCR sur des prélèvements respiratoires profonds. Des analyses par séquençage, réalisées par l’Institut Pasteur, ont permis d’affirmer qu’il s’agissait bien d’un nouveau variant, le breton.
Pas de gravité ni transmissibilité accrue
Dans leur communiqué de presse du 15 mars dernier, Santé publique France et la Direction générale de la santé estiment que : “Les premières analyses de ce nouveau variant ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrues par rapport au virus historique. Des investigations approfondies sont en cours, afin de mieux connaître ce variant et son impact.” Les autorités sanitaires l’ont classé “sous surveillance, c'est-à-dire dans la catégorie VUI (variant under investigation) de l’OMS.”
Il faut déterminer comment ce variant réagit à la vaccination
Les virus mutent au fil du temps pour assurer leur survie. C’est ce processus naturel qui engendre l’apparition de variants. Mais le problème de ces nouvelles formes du virus est de savoir si elles vont résister aux traitements et aux vaccins initialement élaborés pour le SARS-CoV-2. Pour l’instant, il est encore trop tôt pour le savoir. “Des expérimentations vont également avoir lieu afin de déterminer comment ce variant réagit à la vaccination et aux anticorps développés lors de précédentes infections,” assurent Santé publique France et la Direction générale de la santé dans leur communiqué. Certains virus, comme le VIH, mutent très vite et sont donc plus difficiles à combattre pour le système immunitaire. A cause des évolutions permanentes du VIH, les scientifiques ont, par exemple, plus de difficultés à mettre au point un vaccin. Mais, le Sras-Cov-2 ne mute pas aussi rapidement que le VIH, ce qui signifie que les conséquences de ses variants ne seront peut-être pas les mêmes.
Trois autres variants
Pour l’instant, il n’existe que trois autres variants du SARS-CoV-2, considérés comme très préoccupants : sud-africain, anglais et brésilien. Pour limiter la multiplication du breton, les autorités sanitaires ont mis en place un système de détection et de surveillance des cas possibles d'infection dans les villes de Lannion, Guingamp, Saint-Brieuc et Morlaix. Dans le point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, publié le 11 mars dernier, il était indiqué que le variant anglais représentait 66% des nouveaux cas positifs à un variant du Covid en France et seulement 5% pour les variants sud-africain et brésilien.