- Ces disparités seraient liées à un nombre beaucoup plus important de variantes rares de gènes actifs, qui se manifestent au cours du développement précoce d'une région du cerveau appelée striatum.
- Ces résultats offrent un nouveau regard sur l'autisme chez les filles, quatre fois moins fréquent que chez les garçons et donc moins étudié.
Cette étude américaine parue dans le journal Brain se base sur des examens d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) réalisés sur des jeunes filles âgées de 8 à 17 ans (certaines étaient atteintes de TSA, d'autres non), ainsi que sur des garçons du même âge.
L'objectif était d’analyser l'activité cérébrale de ces enfants pendant les interactions sociales. Les chercheurs ont constaté que les différences entre les filles autistes et non autistes n'étaient pas les mêmes que celles observées chez les garçons autistes et non autistes.
Ces différences, d’ordre génétique, se manifestent en partie par des façons spécifiques de réagir à des signes de communication non verbale (expressions faciales, gestuelle) pour le cerveau des filles atteintes de TSA comparé à celui des filles sans TSA.
Des différences d'ordre génétique
D'après cette recherche, ces disparités seraient liées à un nombre beaucoup plus important de variantes rares de gènes actifs, qui se manifestent au cours du développement précoce d'une région du cerveau appelée striatum. Selon les auteurs de la publication, ces données suggèrent que les effets sur le striatum pourraient contribuer au risque de TSA chez les filles.
"La convergence de l'imagerie cérébrale et des données génétiques nous apporte un nouvel éclairage important sur les causes de l'autisme chez les filles. Nous espérons être en mesure d'exploiter nos résultats pour générer de nouvelles stratégies de traitement adaptées aux filles autistes", soulignent les auteurs de l'étude.
L'étude comparative des TSA chez les filles et les garçons s'avère particulièrement nécessaire, dans la mesure où l'autisme est quatre fois plus fréquent chez les garçons. Par conséquent, les manifestations et le développement de l'autisme chez la fille restent peu étudiés et donc moins bien connus que ceux observés chez leurs homologues masculins.