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Covid-19

Variant Delta : la crainte d’une nouvelle vague est-elle légitime ?

La remontée des cas en Israël et en Grande-Bretagne, malgré un taux de vaccination important, fait craindre une nouvelle vague. Mais les premières données indiquent que les vaccins sont efficaces contre le variant Delta.

Variant Delta : la crainte d’une nouvelle vague est-elle légitime ? Gilnature/iStock




L'ESSENTIEL
  • En Israël, 59% de la population a reçu les deux doses de vaccin mais plus de 100 personnes sont nouvellement infectées contre une petite poignée ces dernières semaines.
  • La courbe des hospitalisations et des décès ne suit pas celle des nouvelles contaminations.

Depuis le début de la vaccination, Israël constitue un laboratoire pour le reste du monde. Le pays est très vite devenu le champion de la vaccination et a permis aux autres d’observer l’effet des vaccins sur la circulation du virus. Si tous les premiers résultats se sont révélés encourageants, l’arrivée du variant Delta et la remontée récente des nouveaux cas quotidiens constituent des grains de sable dans le retour à la vie normale. En réaction, l’État hébreu a annoncé repousser la dernière étape de son déconfinement, et ainsi reporté la réouverture de son territoire aux touristes, et le rétablissement certaines mesures restrictives comme l’obligation du port du masque dans les lieux publics fermés.

La courbe des hospitalisations et décès ne suit pas celle des nouveaux cas 

En Israël, 59% de la population a reçu les deux doses de vaccin. Malgré ce chiffre, une remontée des cas s’observe avec environ 100 nouvelles infections quotidiennes contre seulement une poignée durant les semaines précédentes. Parmi ces contaminations, 40 % des nouveaux cas sont des personnes vaccinées, a affirmé le professeur Gabi Barbash, ancien directeur général du ministère israélien de la Santé, dans les médias locaux.

Très vite, de nombreuses voix "anti-vaccins" se ont dénoncé leur éventuelle inefficacité. Pourtant, les premières données britanniques indiquent que les vaccins sont efficaces contre le variant Delta. L’efficacité pour éviter l’apparition des symptômes de la maladie liée au variant Delta serait de 80 % pour Pfizer et 60 % pour AstraZeneca. Il s’agit néanmoins d’une baisse par rapport à une protection de plus de 90 % contre la souche historique.

Si une hausse des cas s’observe, la courbe des hospitalisations et des décès ne suit pas, justement grâce aux vaccins. C’est notamment ce que l’on observe au Royaume-Uni où le variant Delta est largement présent dans le pays et a entraîné un retard de quatre semaines dans le calendrier de déconfinement à la mi-juin. “Le nombre de cas augmente rapidement dans tout le pays et le variant Delta est désormais dominant, a ainsi déclaré Jenny Harries, directrice du PHE, l’agence de sûreté sanitaire britannique. Il est encourageant de constater que les hospitalisations et les décès n’augmentent pas au même rythme, mais nous continuerons à suivre la situation de près.” 

Dans les Landes, le variant Delta domine

Ce constat rappelle l’objectif premier des vaccins : empêcher les formes graves. Si les vaccins n’empêchent pas les infections, il permet de bloquer le virus dans l’organisme afin qu’il ne provoque des infections sévères nécessitant une hospitalisation. Ainsi, en Israël, le nombre quotidien de décès oscille entre 0 et 2 depuis plus de deux mois et n'a pas varié ces derniers jours. Pour que cette tendance soit confirmée malgré le variant Delta, il faut encore attendre plusieurs jours puisque les dernières vagues épidémiques nous ont appris qu'il y a un délai de deux semaines entre l'infection et l'hospitalisation.

En France, le nuage du variant Delta plane sur le pays alors qu'il ne concernerait que 10% des cas, selon le gouvernement. Dans les Landes, sa présence a explosé et se porterait autour de 70%. En déplacement dans la région, Jean Castex a annoncé un “plan d’action de sept jours” pour éviter que le virus ne se propage à grande vitesse dans le reste du pays. Il va ainsi distribuer 4 000 tests et 60 000 doses de vaccins supplémentaires. La situation fait craindre au niveau national. Le directeur de l’ARS de Nouvelle-Aquitaine a mis en garde : “Ce qui se passe est un prélude de ce qui va se passer ailleurs.”

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