- L’apnée du sommeil est associée à un ronflement nocturne et à une somnolence diurne.
- L’appareil PPC (Pression Positive Continue), utilisé chaque nuit pour soigner ce syndrome, est remboursé au même titre d’un médicament.
Dans l’Hexagone, l’apnée du sommeil aussi appelée "syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS)", touche 4 % de la population. Mathieu, 44 ans, fait partie de ces Français qui souffrent de ce trouble de la ventilation nocturne. Au micro de RMC, il a expliqué qu’il utilisait un appareil contre l’apnée du sommeil d’une société néerlandaise d'électronique pour la soigner. Le quarantenaire a raconté qu’il s’était rendu chez son médecin car il n’arrêtait pas de tousser. Durant cette consultation, il a appris qu’il était atteint d’un cancer des ganglions, un lymphome.
Quelques jours après le diagnostic, il a découvert que des centaines de milliers de dispositifs de la marque néerlandaise, dont le sien, étaient potentiellement dangereux. "J'ai appris par hasard qu'il y avait une campagne de rappel de mon appareil d'apnée du sommeil. Je souhaiterais savoir pourquoi je n'ai pas été contacté depuis le mois de mai. (…) Pourquoi on ne m'a pas prévenu ? Et bien évidemment, la question la plus importante, c'est savoir si la machine est responsable de mon cancer", a déclaré, à RMC, Mathieu. L’appareil utilisé par le quarantenaire est un dispositif dit "PPC" (Pression Positive Continue) ou "CPAP" (pour l’anglais Continuous Positive Airway Pressure).
En quoi consiste un appareil contre l’apnée du sommeil ?
Ce traitement contre le trouble de la ventilation nocturne est recommandé si l’indice d'apnées-hypopnées (IAH) est supérieur ou égal à 30 ou s’il est compris entre 15 et 30 avec au moins dix micro-éveils par heure de sommeil ou en présence d'une maladie cardiovasculaire grave associée.
Ce dispositif, dont il en existe divers (masques narinaires ou masques couvrant soit le nez, soit le nez et la bouche, accessoires PPC), est utilisé pendant la nuit par les patients. Il envoie l’air dans les voies respiratoires avec une légère surpression. Son application dans les voies aériennes permet d’éviter le blocage de l’inspiration et prévient la survenue de l’apnée du sommeil. "Le débit d'air est fourni par une machine, reliée à un masque nasal par un tuyau souple. Le masque est appliqué sur le visage par un système de harnais", indique l’Assurance maladie.
Comment fonctionne ce dispositif ?
Cet appareil doit être utilisé 3 heures minimum chaque nuit sur une période de 24 heures. Sa prise en charge est renouvelée chaque année, si l’appareil est bien utilisé et si son efficacité est constatée. L’Assurance maladie souligne qu’un bon suivi du traitement est indispensable pour minimiser les conséquences de l’apnée sur la santé et la qualité de vie.
Selon l’Assurance maladie, ce dispositif peut avoir des effets indésirables, tels qu’une irritation au visage, une sécheresse au niveau du nez et de la bouche, une rhinite ou un inconfort digestif.