- Les personnes dont le logement se trouve dans un environnement ayant 30 % d'espaces verts sont biologiquement plus jeunes de 2,5 ans.
- Les chercheurs de l'étude remarquent tout de même de grosses différences entre les personnes d'origine caucasienne et afro-américaine qui sont respectivement 3 ans et 1 an plus jeunes.
- Pour l'équipe, il est essentiel de mener de nouvelles recherches pour comprendre les disparités observées.
Les parcs et espaces verts ne vous offrent pas uniquement des spots pour vos promenades et des îlots de fraîcheur les jours de canicule... ils aident aussi à vieillir moins vite, selon une étude de la faculté de médecine de l'université Northwestern parue le 28 juin 2023.
Les espaces verts ralentissent le vieillissement cellulaire
Cette recherche, réalisée par Kyeezu Kim et son équipe, a suivi 924 personnes vivant dans quatre villes américaines (Birmingham, Chicago, Minneapolis et Oakland) sur une période de vingt ans, de 1986 à 2006. Les scientifiques ont relevé la distance entre le domicile de chaque participant et les espaces verts de leur quartier, puis ont procédé à des prélèvements sanguins lors des quinzième et vingtaine années pour déterminer l'âge biologique des volontaires.
Les résultats sont probants : les parcs ralentissent le vieillissement cellulaire. Les individus dont le logement compte 30 % d'espaces verts dans un rayon de cinq kilomètres, affichent un âge biologique 2,5 ans plus jeune que ceux n'ayant que 20 % de verdure autour de leur habitation.
Âge biologique : des disparités importantes entre les populations
En revanche, l'effet bénéfique des espaces verts était plus marqué chez les participants blancs que noirs. Ils affichaient en moyenne une réduction de leur âge biologique de trois ans alors qu'elle n'était que d'un an au sein de la population afro-américaine.
"D'autres facteurs comme le stress, la qualité des espaces verts environnants et autres facteurs sociaux peuvent affecter l'importance des bienfaits provenant des espaces verts en matière d'âge biologique", a expliqué Kyeezu Kim à l'AFP. Mais pour l'experte, il est essentiel de mener des recherches plus approfondies pour mieux comprendre ces disparités observées.
Cette étude nous rappelle l'importance des espaces verts dans notre environnement urbain. Ils ont de multiples atouts pour la santé, comme la réduction du stress, l'amélioration de la qualité de l'air et la promotion de l'activité physique.
Dans son article publié dans Science Advances, l'équipe scientifique invite ainsi les instances de santé et de l'urbanisation à travailler ensemble pour optimiser les bénéfices des parcs et réduire les inégalités mises en lumière sur les populations.