Le gouvernement n’organisera pas le “Dry January” à la française ? Les associations prennent le relai. La Fédération française d’addictologie (FFA) annonce mettre en place cette opération en janvier prochain afin de sensibiliser la population française sur la consommation d’alcool.
Le poids des lobbys ?
Le “Janvier sec” était une proposition de Santé publique France, qui n’aurait finalement pas été validée par le ministère de la Santé. Dans Le Parisien, un représentant du Ministère explique : “On veut d’abord sensibiliser au concept récent des nouveaux repères de consommation, c’est-à-dire pas plus de deux verres par jour et pas plus de dix par semaine, avec deux jours d’abstinence”. Nombreux sont ceux qui soupçonnent le gouvernement d’être influencé par des lobbys, ce qui a été démenti par le ministère de la Santé.
Faire une pause pour faire le point
Les associations, sous l’égide de la FFA, organiseront la mobilisation via un compte Facebook, un slogan et un hashtag sur les réseaux sociaux : #LeDéfiDeJanvier. “Cette mobilisation sociale permettra sur une stricte base de volontariat de se lancer un défi pendant le mois de janvier pour évaluer son rapport à la consommation d’alcool en faisant une pause après la période des fêtes de fin d’année”, précise un communiqué. Plus qu'un mois de privation, cette période est conçue pour faire une pause afin de mieux comprendre son rapport à l'alcool. “Le Dry January permettrait à chacun de voir s’il dort mieux, si l’alcool lui manque, s’il parvient ou non à s’en passer, cette pause est intéressante”, ajoute le professeur Amine Benyamina, président de la FFA.
Des bénéfices à long-terme
Populaire au Royaume-Uni où il est soutenu par les autorités publique, le “Dry January” consiste à cesser de boire de l’alcool pendant un mois. En 2018, près de trois millions de britanniques auraient relevé le défi. D’après des études menées sur les participants, les bénéfices du mois sans alcool serait multiples : 71% ont mieux dormi, 58% ont perdu du poids et 88% ont perdu de l’argent. Six mois après, ils continuaient à boire moins et moins souvent. Ces résultats positifs étaient aussi présents chez des personnes qui avaient abandonné en cours de route ou fait des exceptions. D’après la FFA, l’alcool est responsable de 42 000 décès chaque année en France.