Près de 450 000 décès par rougeole en moins depuis 2000, soit une chute de 78% et presque autant pour le nombre de nouveaux cas. C'est le bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la vaccination anti rougeole, publié ce 6 février. Une nouvelle d’autant plus positive que les estimations évoquent 13,8 millions de décès évités sur la même période.
L’OMS salue les progrès constants de la couverture vaccinale contre la rougeole dans le monde. La première dose est administrée dans 83% des cas dans le monde et la deuxième dose est systématique dans de nombreux pays. Ce sont plus d’un milliard d’enfants qui ont bénéficié de la vaccination depuis le début du millénaire. Le rapport salue les « bons élèves » de ce bilan : la région des Amériques, qui est parvenue à éradiquer la rougeole, et le Pacifique occidental, qui s’approche de l’objectif officiel : 95% de cas en moins d’ici 2015.
5 régions sur 6 sont encore menacées
Mais la rougeole reste une menace dans le monde : 5 des 6 régions de l’OMS sont toujours sous vaccinées. Des flambées épidémiques y émergent régulièrement. La région Afrique obtient les moins bons résultats : c’est le continent où le moins d’enfants sont vaccinés. L’Europe et la Méditerranée orientale risquent également de ne pas atteindre les objectifs fixés par l’OMS. La France s’en approche, mais a connu un pic inquiétant en 2011 avec près de 15 000 cas. Depuis, le nombre de personnes infectées est en chute libre : 859 cas en 2012, 272 en 2013. Mais la couverture vaccinale reste médiocre, y compris dans la population adulte, où le danger mortel de la maladie est le plus élevé.
Les flambées épidémiques de rougeole les plus impressionnants ne concernent pas les pays en crise : la République Démocratique du Congo a connu plus de 72 000 cas en 2012, l’Inde plus de 18 500 et l’Ukraine près de 13 000. La région Méditerranée orientale reste problématique avec 8 000 cas en Somalie, au Soudan et au Pakistan. L’OMS souligne l’importance de promouvoir la vaccination systématique et les campagnes de masse. Mais certains pays comme le Pakistan refusent d'y avoir recours.